Détail avant et après.
Décor. L
Rénovation d'un plafond peint
Ce beau ciel peint du XIXème était très fissuré. La première étape a été d'ouvrir les fissures puis de les enduire.
Il a fallu ensuite rechercher les teintes d'origine, pour redonner à ce ciel son éclat d'antan.
TRAVAIL EN COLLABORATION AVEC LUCIEN LOEFFLER.
Le bien public du 09/08/12
Meursault : le château sort de sa torpeur
Du haut de son échafaudage, un homme s’affaire dans l’entrée du château de Cîteaux. Il ne tarde pas à appeler en renfort une jeune fille, qui arrive promptement. Ces deux professionnels sur la brèche sont peintres indépendants, spécialisés dans les décors.C’est Lucien Loeffler (lequel vient de descendre de son échafaudage) qui est entré le premier dans l’aventure : « Devant l’ampleur de la tâche, j’ai pensé tout de suite à Aurélie (Lejeune, dont l’ardeur à la tâche se mesure au nombre de tâches de peinture sur le jean). On avait déjà travaillé ensemble. On forme un bon binôme».Leur mission ? Restaurer entièrement les pièces d’apparat du château.
Plus de renseignements : www.lacueillette.com ; mail : info@lacueillette.com ; tél. 03. 80.20. 62.80
Le 09/08/2012 à 05:04 par Marie KOENIG Vu 453 fois
De nombreuses peintures ont été restaurées à l’intérieur du château. Photo M. K.
Le château de Cîteaux a bien entamé sa mue.
Prochainement, il ouvrira ses portes sur un complexe alliant hôtel,
restaurants et 500 m² de spa.
Et le temps presse : le domaine, entièrement réinventé comme complexe de luxe, alliant hôtel, restaurants et spa, doit recevoir ses premiers clients… à la fin du mois. « C’est le projet d’une vie », lance sans ambage Jean Garnier, propriétaire des lieux, avant d’indiquer : « Ce château n’a jamais été habité. Moi, j’avais ce projet de complexe en tête depuis longtemps et je cherchais un lieu en Bourgogne. Forcément en Bourgogne, car je suis originaire de Chagny ».
« Un pari un peu fou »
En 2009, la transaction s’effectue. Mais il faudra encore montrer des trésors de patience pour débuter les travaux. « Je ne suis pas un investisseur, je n’ai pas de financeurs derrière moi. Il a fallu me battre et investir tout ce que j’avais pour cette réalisation qui représente entre cinq et six millions d’euros », explique Jean Garnier.
Le premier défi à relever consiste donc à monter un projet qui tienne le choc. Vingt entreprises locales sont sollicitées pour aménager le château. De longs mois de travaux commencent.
« C’est un pari un peu fou. Si ça ne marche pas, je suis ruiné », souffle le maître des lieux, qui n’a pas l’air pour autant tétanisé par l’angoisse. Toute une partie du bâtiment va être construite : ce sera le spa. Dix-neuf chambres voient le jour ; des espaces très modernes. Tandis qu’en parallèle, la partie noble du château doit rester dans le plus pur style XIX e.
« Au début je n’avais pas pensé aller aussi loin dans la restauration. Mais Lucien et Aurélie ont beaucoup insisté. » Il faut dire qu’après un devis qui a pris six mois de travail, les spécialistes de la question ont refusé de faire « le travail à moitié ». « Au final, nous avons pu faire sur ce chantier tout ce qu’on peut imaginer dans notre métier : des trompe-l’œil, du faux bois, du faux marbre, etc », se rappelle Lucien Loeffler.
« Ce n’était pas toujours facile car le XIX e siècle est une période un peu spéciale », ajoute Aurélie. « Auparavant, les peintres utilisaient de la peinture à l’huile, à la chaux, tempera. Ça, on connaît. Mais des chimistes sont arrivés en proposant de nouvelles techniques. Ce qu’il y avait dans leurs produits ? On ne sait pas vraiment. Alors, pour restaurer ce qui a ainsi été fait, il a fallu improviser. Faire des tests, recommencer, etc.»
Une vie de château abordable
La salle du futur restaurant gastronomique comprend de multiples fresques au plafond zébrées de fissures. Le travail est minutieux. Plus loin se dresse le boudoir, puis l’emplacement d’un futur “lounge bar” où, sur un mur, tout un pan de tapisserie a été recréé à partir de pochoirs.
De quoi faire vivre aux futurs clients une vie de château… plutôt abordable. Le prix d’une chambre d’hôtel single est de 180 €, 220 € pour une standard. Et si le chef étoilé Laurent Couturier propose un menu au restaurant gastronomique qui débute à 50 €, celui de son bistro est à 22 €.